Prises de position !

Nous avons encore à l’oreille les chants des sirènes du libéralisme : trop d’Etat, trop d’impôts, délocalisations de productions indispensables, salarié.es souvent méprisé.es, variables d’ajustement pour des actionnaires toujours plus voraces, inégalités mondiales croissantes. Rajoutons pour la France un monde agricole en crise, des services publics démantelés , 100 000 lits d’hôpitaux fermés en 20 ans, plus de stocks de matériels de protection pour optimiser les coûts, mise en concurrence des laboratoires de recherche uniquement pour des objectifs financiers.

Nous pourrions continuer cette longue liste de tous les renoncements du bien être humain et de notre planète aux seuls intérêts financiers. Avec cette pandémie, nous en payons la facture.

NE RIEN OUBLIER de tous ces discours dont « les décideurs » nous ont abreuvés hier.

La propagation du COVID 19 est une maladie issue du monde animal et sa propagation rapide a été rendue possible par nos modes de vie. Tous les continents sont concernés, car nous sommes sur la même planète, toutes les catégories sociales le sont, tout en constatant que les plus fragiles, personnes en situation de handicap, ceux déjà touchés par la grande pauvreté, SDF, migrants, populations dans des pays en guerre, sont encore une fois les plus durement touchés.

Le Président de la République le 12 mars a prononcé un discours qui nous donne une lueur d’espoir si, comme trop souvent, l’amnésie politique ne succède pas à la catastrophe sanitaire.

Nous avons entendu des mots que nous avons toujours défendus : « Mobiliser tous les moyens financiers », « Mobilisation économique, sociale », « protéger les plus démunis, les plus fragiles », « faire bloc », « le nous l’a emporté sur le je », « inventer de nouvelles solidarités », « interroger notre modèle de développement », « les faiblesses de nos démocraties », « mettre les biens et les services en dehors des lois du marché » et prononcé 3 fois « quoiqu’il en coûte ».

NE RIEN OUBLIER de toutes ces belles phrases que nous entendons aujourd'hui de la part de ces mêmes « décideurs ».

Nous devrons demander à nos responsables politiques du courage car il y aura des réticents, des opposants voulant reproduire le monde d'hier pour retrouver leurs profits.Désormais la baisse de la pollution mondiale est prouvée, même à Venise l’eau redevient transparente.

Nous assistons à des actes nombreux de solidarité et de bienveillance, d’autres relations humaines se créent en se préoccupant de nos voisins, les réseaux sociaux sont réellement devenus sociaux. Nous espérons une reconnaissance forte de la nation à tout.e.s celles et ceux qui, en première ligne, travaillent pour l’intérêt commun.

NE RIEN OUBLIER des utopies que les gens commencent à mettre en place localement, des solidarités et des proximités qui se construisent sans les « décideurs ».

Que cette catastrophe mondiale nous serve à construire l’avenir et pour cela : NE RIEN OUBLIER !

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File name: communiqué_avril_2020_Ne_rien_oublier.pdf

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