Prises de position !
Février 2017 - Nous sommes citoyen.ne.s du monde
La France puise ses racines à partir d’une histoire aux influences multiculturelles. De tous temps, sa position géographique et sa situation côtière en ont fait un haut lieu d’échanges et de brassage des populations.
Après des siècles de sédentarisation, la mobilité est à nouveau une réalité. La façon dont nous circulons, changeons de lieu de vie, est partie prenante du cadre de mondialisation. Pour que celui-ci soit source d’épanouissement et de richesse pour toutes et tous, et non de peur et de misère pour certain.e.s, nous devons faire du droit à la mobilité une cause partagée.
Mais ce droit à la mobilité n’existe que s’il s’accompagne d’une réelle hospitalité : celle qui accueille gracieusement en vertu du droit naturel à être habitant.e de la Terre ; qui implique droits et devoirs réciproques entre l’hôte et la personne accueillie et qui fait vivre pleinement le principe de Fraternité. La Ligue de l’enseignement - FAL 44 héberge, depuis plusieurs mois, dans ses centres de vacances, des jeunes mineurs isolés. Elle constate que la France n’est plus perçue comme terre d’accueil et que la défiance est profonde.
Il faut dire que nous n’avons pas brillé dans notre histoire par excès d’hospitalité. Tirailleurs sénégalais, rapatriés d’Algérie ou d’ailleurs, immigration italienne ou polonaise où même Républicains espagnols fuyant le franquisme, ont tous eu à subir la suspicion généralisée, le racisme, et bien pire parfois. Là où d’autres pays ont intégré l’immigration comme une chance sociale et économique, nous continuons, en France, à la subir dans le ressentiment. Il y a là une incohérence majeure au cœur de la conception humaniste de notre pays. Cessons de nous laisser contaminer par l’idéologie de la peur de l’autre ! Ce n’est pas le lieu de naissance ou la culture qui déterminent si un être humain est plus mauvais qu’un autre. Ce sont les conditions de vie et d’éducation, qui influent sur la façon de concevoir le monde. A l’heure où la plus grande puissance mondiale se referme sur elle-même, soyons fiers d’accueillir, dans nos associations, nos écoles et nos communes, ces personnes migrantes. Affirmons, pour reprendre Saint Exupéry,
Elle invite ses adhérent.e.s et militant.e.s à :
- diffuser et signer l’appel de la Ligue des droits de l’homme ;
- diffuser et participer aux formations proposées par la fédération pour mieux comprendre la question migratoire, outiller les bénévoles et les responsables associatifs, pour répondre, avec d’autres, aux besoins des personnes immigrées.