Prises de position !
Avril 2017 - Qu'attendons-nous d'un.e élu.e de la République ?
Les évènements et scandales qui émaillent la campagne présidentielle ne peuvent nous laisser sans réaction. II est temps de réaffirmer quelques fondamentaux pour nous qui agissons, depuis plus de 80 ans, avec nos associations affiliées, dans et hors l’école publique, pour faire vivre des valeurs citoyennes et solidaires.
Les agissements de quelques un.e.s impactent l’ensemble des élu.e.s et représentant.e.s de la République. Nous sommes confrontés à une perte de confiance majeure dans les institutions. Il est tentant, pour certain.e.s, de discréditer la fonction élective alors qu’ils et elles prétendent accéder aux plus hautes fonctions de l’État.
Les militant.e.s de la Ligue de l’enseignement - FAL 44 sont conscient.e.s des risques que court aujourd’hui la démocratie. Pour cette raison, nous affirmons haut et fort la nécessité de conforter :
- Une éducation publique et laïque garante d’une éducation au service de toutes et tous, sans exclusion, pour favoriser l’autonomie et l’émancipation ;
- Un engagement associatif qui œuvre au quotidien pour que les enfants et les jeunes se pensent en citoyen.ne.s responsables, conscient.e.s de leurs droits et de leurs devoirs ;
- Une justice indépendante, garante de l’égalité des personnes, quelle que soit leur appartenance
sociale ;
Alors, qu’attendons-nous des élu.e.s ? Nous en attendons qu’ils et elles :
- Soient exemplaires en termes d’éthique et de courage politique pour garantir la confiance obtenue lors de leur élection ;
- Evaluent régulièrement les effets de leur politique avec leur électorat ;
- Portent l’intérêt collectif avant toute considération personnelle ;
- Soient garant.e.s d’une démocratie de mixité sociale respectueuse de sa diversité.
Des élu.e.s, et notamment des parlementaires, qui ont marqué l’histoire par leur courage, la République en a connu. Ceux qui ont fait voter les droits de l’Homme et du citoyen et l’abolition des privilèges, puis Jaurès bien sûr et son discours de 1893 pour une République sociale et laïque ; Simone Veil, en 1974, pour le droit à l’avortement ; Robert Badinter, contre la peine de mort en 1981 et plus récemment Christiane
Taubira en défendant le droit au mariage pour tous.
Il n’y a donc pas de fatalité en soi. Le savoir issu du terrain compte autant que les diplômes pour représenter les intérêts de la République. Sortons de la personnalisation excessive du pouvoir, pour bâtir la République des idées. Les Françaises et les Français ne se désintéressent pas de la politique, ils veulent simplement la vivre autrement. Alors pour que le parti de l’abstention ne soit pas encore le grand gagnant des élections qui s’annoncent, Mesdames et Messieurs les élu.e.s, rendez à la politique sa vertu Républicaine, respectueuse de la démocratie et de ses lois.
La campagne présidentielle vous n'y comprenez rien ? Nous non plus, décryptons ensemble ! Nous vous proposons au fur et à mesure de nouvelles fiches argumentaires… Suivre ce lien